Bateau à l’eau (Bote al agua)





Dans ma recherche de personnages singuliers pour alimenter mes chroniques de Buenos Aires, mon amie Marion m’a signalé que son fils Dani avait une activité avec des enfants qui pourrait m’intéresser.

J’ai pris contact avec lui et j’ai trouvé son projet, Bote al Agua, fascinant : un atelier d’apprentissage des mathématiques pour les enfants à travers la construction d’un bateau ! Nous sommes donc allés, mon assistant vidéo Lucas et moi, passer une matinée d’immersion totale à Bote al Agua. L’atelier de menuiserie est situé au Tigre, dans un immense terrain peuplé d’entreprises artistiques et écologiques.

Nous avons rencontré Dani, le créateur de Bote al Agua, six enfants de 11 ans qui terminaient l’école primaire, Celeste, la maîtrese d’une école autogérée de Tigre, et Julián et Denise, les deux professeurs.

Ce matin-là, nous avons pu voir concrètement comment une autre approche de l’enseignement peut être mise en pratique.

Une matinée fascinante!

Le Tigre

Le Delta du Tigre en Argentine est une région située dans la province de Buenos Aires, à environ 30 kilomètres au nord de la ville de Buenos Aires. Cette région est caractérisée par ses îles fluviales, ses canaux et ses marais, qui sont alimentés par les eaux du delta du Paraná. L’étendue du Delta du Tigre en Argentine est d’environ 9 000 km², avec une population permanente d’environ 7 000 personnes vivant sur les îles fluviales. Il est donc classé parmi les deltas les plus importants d’Amérique latine en termes de biodiversité et de développement touristique

La région est fréquentée par des touristes argentins et étrangers, Les visiteurs viennent pour profiter des plages, des activités nautiques, de la gastronomie locale et des marchés artisanaux. Le Delta du Tigre est une région unique et paisible, offrant une expérience différente de l’effervescence de la ville de Buenos Aires.

Source : chat GPT 

DANI

Peux-tu me parler de ton parcours ?

Ma vie professionnelle a été à 100% liée au journalisme, principalement économique et financier, et à la communication dans des entreprises technologiques comme Google et Facebook. Pendant des années, j’ai travaillé dans les quartiers du centre-ville de Buenos Aires, mais je rêvais toujours de mes week-end dans le Delta du Tigre où j’ai une maison, un bateau et les pieds dans la boue. C’est le côté B de ma personnalité.

L’histoire a commencé il y a des années lorsque je me suis intéressé à la construction de bateaux en bois. En Argentine, la tradition est en train de se perdre totalement. Il y a encore les beaux bateaux-bus qui transportent les personnes, (lanchas colectivas) et les bateaux des clubs d’aviron.

Mais le plastique et la fibre de verre ont remplacé le bois dans la plupart des bateaux.

Peut-être que mon intérêt pour ce type de construction est lié à une nostalgie typique de la soixantaine, nostalgie d’une époque où on avait le temps et la patience nécessaires pour maintenir vivante une tradition artisanale très noble

Comme je ne trouvais pas de cours pour fabriquer des bateaux en bois dans mon pays, je me suis inscrit dans une école américaine dans l’État du Maine. C’était un « camp d’été » (Summer camp) avec une chambre, une salle à manger,et une salle de bain partagées, et un travail intense : de 8h à 17h, travail en atelier pour construire un bateau, charpenterie complète, poussière, copeaux ; un travail très physique.

Comme dans cette école on donnait aussi un cours sur la façon de travailler avec les enfants, j’ai décidé de le suivre parce que l’idée de monter un atelier pour enfants au Tigre m’a parue très puissante. Et c’est ainsi qu’en 2019, j’ai créé une ONG, Bote al Agua.

Voici la présentation de notre activité sur notre site internet https:/botealagua.com

Notre travail propose un apprentissage basé sur un projet (ABP), une méthode par laquelle les enfants incorporent des connaissances autour d’un travail qui les sort de la relation traditionnelle élève-enseignant et les place en tant que protagonistes d’un projet qui les intéresse et les amuse. Au Bote al Agua, nous construisons des bateaux en bois en équipe.

Dans nos ateliers, les enfants abordent les concepts mathématiques, en mettant en relation la discipline avec son utilité pratique par le biais d’une expérience directe. Ils apprennent également à utiliser des outils manuels, à planifier, à travailler en équipe et à atteindre leurs objectifs. Le point culminant de chaque atelier consiste à emmener le bateau à la rivière et à pagayer en groupe.

De nombreux sujets peuvent être abordés pendant la construction d’un bateau, les plus évidents étant la géométrie, car lorsque vous construisez un bateau, vous faites des triangles et d’autres formes géométriques, vous mesurez des angles droits, vous parlez de symétrie, et l’algèbre car vous divisez et vous ajoutez.

Mais nous parlons aussi de physique, de la raison pour laquelle un bateau flotte, d’Archimède, des caractéristiques qui lui permettent de mieux flotter.

Nous faisons des tests dans des seaux d’eau : nous mettons des bateaux, modèles réduits, et nous les faisons flotter, en mettant des poids dessus avec des vis et des clous pour leur montrer comment par la pratique un bateau qui ne pèse rien peut résister d’une manière incroyable. Toutes ces choses sont très visuelles et les enfants ne les oublieront pas facilement.

Dans ce type de projet, la pédagogie semble être essentielle.

Oui, bien sûr. J’ai suivi un cours américain avec un professeur exceptionnel, Joe Youcha (voir son site building to teach.com/ joe-youcha-director).

J’ai aussi fait beaucoup de formation personnelle. En particulier avec Marcelo un professeur de mathématiques qui avait enseigné à ma fille au lycée. Quand je l’ai appelé, il m’a demandé « pourquoi tu veux faire des maths à ton âge ? ». Quand je lui ai parlé du projet, il a compris et a accepté. Nous avons travaillé pendant quelques mois et il m’a donné de bons conseils sur ce qu’il fallait enseigner et comment le faire.

As-tu des collaborateurs ?

Oui, j’ai une équipe de 5 jeunes qui travaillent dans l’atelier, certains avec plus d’expérience en menuiserie que d’autres, mais tous avec une vocation pour l’enseignement. Le plus important est de savoir travailler avec les enfants, de rendre les cours amusants et agréables. Aujourd’hui, tu vas rencontrer Julián et Denise.

Quel type d’écoles participe à l’atelier ?

Les enfants viennent des écoles publiques et des écoles privées de différents endroits, pas nécessairement du Tigre. Parfois, nous mélangeons les écoles publiques et privées dans le même cours, avec des résultats très intéressants.

Récemment, une mère m’a dit : « Je vous suis très reconnaissante car, en plus du travail éducatif, lorsque vous construisez le bateau, il n’y a pas de fracture (grieta) ». Elle ne faisait pas référence à la politique, mais à la fracture sociale. Elle me disait que la construction du bateau rend tout égal, qu’elle efface les différences sociales. C’est un des buts que je recherche.

Paradoxalement, beaucoup d’enfants pauvres qui viennent de la partie continentale du Tigre, n’ont pas accès au fleuve. La rivière est pour les insulaires et pour les gens plus aisés qui passent le week-end, dans leur propre maison ou qui vont à un club d’aviron. Pour les enfants qui vivent dans les quartiers pauvres, la construction du bateau signifie « vous pouvez aussi vous connecter à la rivière et sortir en bateau. »

Comment les enfants réagissent-ils ?

En général, ils réagissent très bien. En fait, le concept est que les enfants sont les protagonistes de leur travail, parce que le bateau est fait par eux, il est conçu pour être construit par les enfants avec des outils manuels, en faisant des choses amusantes comme couper, mesurer, clouer, visser et coller.

Normalement, toutes ces activités sont intéressantes. En général, lorsqu’ils martèlent, la moitié des clous s’enfoncent mal, ils se tordent ou les enfants frappent à côté du clou. Les enfants vous regardent alors d’un air coupable, comme s’ils avaient fait quelque chose de mal. Nous leur disons alors : « Ce n’est pas grave, jetez-le et recommencez« . Ils sont alors détendus. Ils apprennent à faire des erreurs sans culpabilité, qu’elles peuvent être corrigées.

Tout finit par être comme un jeu, un amusement, où en même temps vous révisez des concepts pertinents pour l’éducation à ce stade de l’école. Vous dites  » nous avons dit que l’angle est droit, comment le mesurer ? L’angle est droit, mesurez-le avec une équerre. Y a-t-il un peu de jour ? Il doit y avoir un peu plus de 90 degrés ? ce n’est pas grave » ou « ces deux côtés ne sont pas égaux, ils ne sont pas congruents. Le bateau doit être exactement le même d’un côté comme de l’autre, la symétrie est la base d’un bateau, tu dois refaire cette pièce ». Tout cela se fait si naturellement que les enfants n’ont peut-être même pas remarqué qu’ils apprenaient tous ces concepts.

Et quand nous leur demandons « qu’est-ce que tu as aimé ? », beaucoup répondent « la vérité est que je suis fier de ce que j’ai fait avec mes camarades de classe, je n’aurais jamais pensé pouvoir faire un travail comme celui-là« .Le sentiment est qu’ils ont fait quelque chose qui sort de l’ordinaire, car un bateau est un objet que l’on peut utiliser, qui vous soutient, qui vous transporte, c’est un objet essentiel surtout dans le Tigre..

Dans cet atelier, contrairement à ce qui se passe dans les écoles, on ne voit pas de téléphone portable car on ne peut pas construire un bateau avec un téléphone à la main ! Il y a de la peinture et de la poussière et les enfants le protègent. Je veux aussi croire qu’il n’apparaît pas parce que les enfants font quelque chose qui les amuse et les divertit.

De plus, ce qu’ils apprennent peut-être utile dans leur quotidien. Une jeune fille qui vit dans un bidonville très proche de notre atelier était en train de découper les sièges du bateau et a soudain dit « c’est comme ce que je voulais faire pour ma chambre, parce que j’ai besoin d’une petite bibliothèque… ».

Et quelle est la durée du cours ?

C’est très flexible, mais en général, il s’agit de 12 leçons de 2 heures. À raison d’une leçon par semaine, cela représente environ trois mois. Comme le bateau prend rapidement forme, les enfants restent très motivés pendant cette période.

Assembler

Comment est financé l’atelier?

Jusqu’à présent, c’est une combinaison de mon propre argent, de l’argent d’entrepreneurs qui m’ont prêté un atelier, de dons occasionnels et de la vente des bateaux que nous avons fabriqués, ce qui nous permet de récupérer le prix du bois et des autres matériaux.

Depuis peu, j’ai commencé à ouvrir l’atelier aux écoles privées qui me paient pour le cours.

Pour l’instant nous n’avons pas reçu de subventions de la Municipalité ou du Ministère de l’Education

Quelle école vient aujourd’hui ?

Aujourd’hui, tu vas rencontrer une école très particulière, autogérée, créée et dirigée par des insulaires.

Les enfants de l’école

Les trois enfants sont très contents d’habiter dans les iles car, disent-ils « c’est tranquille, c’est en pleine nature et quand il fait chaud nous pouvons nous jeter dans le fleuve ! Venir au Bote al agua nous plait beaucoup C’est très amusant de construire un bateau et nous aimons travailler avec le bois » Ils ont l’air vraiment très épanouis.Quand je leur demande comment ils vont appeler le bateau qu’ils construisent, ils me répondent « Fideo alegría ». Littérallement  » Nouille joie »

Les enseignants de Bote al Agua

Quel est ton itinéraire ? Comment es-tu arrivé à Bote al Agua ?

Je travaillais à Misiones comme guide environnemental dans une réserve privée. Je proposais des randonnées, du kayak, la visite des communautés Guarani et d’autres activités typiques. Dans cette réserve, j’ai rencontré une Tigréenne, nous avons commencé une relation, et après un an et demi, j’ai déménagé au Tigre. J’avais vécu à Rosario, sur les rives du fleuve Paraná, où j’avais un kayak et j’allais aussi loin que possible. Venir au Tigre, c’était donc revenir en terrain connu. Il y a un an et demi, une amie m’a présenté Dani qui m’a dit avoir un projet lié aux bateaux, au fleuve, à l’enseignement… tout ce que j’aime. Nous avons commencé à travailler ensemble et depuis je suis avec lui.

Puis est arrivée la pandémie et l’enfermement, d’abord 15 jours, puis 1 mois, 2 mois, et enfin deux ans. Un jour, Dani m’a appelé et m’a dit : « Hé Juli, il va falloir activer ça parce qu’avoir un atelier inutilisé, c’est du gaspillage, je propose qu’on fasse quelque chose de notre côté, qu’on fasse un bateau différent ». C’est comme ça que nous nous sommes lancés tous les deux dans un super projet et nous avons fabriqué un bateau beaucoup plus grand qui peut fonctionner avec un moteur, un bateau que nous avons appelé Ruperta en hommage à Ruperto Massa, le nom de la rue où nous sommes situés. Nous en avons également fabriqué un plus petit, comme un canoë insulaire, que j’utilise tous les jours pour aller et revenir de l’île où je vis actuellement. Chaque jour, je viens avec « Renata », qui est le nom de la petite-fille de Ruperta, avec mon vélo pour pédaler du quai à l’atelier.

C’est ton seul travail?

Je travaille ici du lundi au vendredi. Le week-end, je travaille dans l’île, dans des chalets ou lors d’excursions guidées en kayak, pour découvrir la flore et la faune du Tigre.

Denise

Comment es-tu arrivée à Bote al Agua ?

J’ai étudié le cinéma, rien à voir avec ce que je fais maintenant ! Je suis juive et quand j’étais enfant, j’allais à la communauté Bnei Tikva de Belgrano. À cette époque, je m’intéressais déjà à tout ce qui avait trait à l’éducation, je donnais des cours à des groupes et je m’intéressais aussi à tout ce qui avait trait à la menuiserie.

J’ai rencontré Dani lors d’un événement social. Il m’a parlé de son projet et c’est comme si tout ce que j’aimais était réuni : l’éducation et la menuiserie. Et c’est là que nous avons démarrer, Dani venait d’obtenir un local et nous avons commencé à fabriquer le premier bateau, « La Clota ».

As-tu complètement abandonné le cinéma ?

Oui, complètement. En plus de travailler ici, j’ai un atelier dans ma maison où je fabrique des meubles. Et je donne des cours de menuiserie pour adultes.

J’ai remarqué que tu es très pédagogue.

Oui, le courant passe très bien avec les enfants, mais je n’ai jamais étudié quoi que ce soit en rapport avec la pédagogie. J’essaie simplement de me mettre à leur place, je me mets à la place des enfants qui viennent jouer et je me connecte avec eux. J’ai l’impression que si je viens jouer, ils jouent aussi.

Quel âge ont les élèves qui viennent à Bote al Agua ?

Les enfants que vous voyez aujourd’hui terminent l’école primaire, ils ont 11-12 ans. Mais nous avons aussi deux écoles qui terminent l’école secondaire. À cet âge, c’est encore plus intéressant parce qu’à l’adolescence, on a l’impression que rien n’a de sens, que le monde est horrible et ils viennent ici avec beaucoup de méfiance. Très vite, ils s’impliquent totalement. C’est une activité qui les aide à se structurer.

Comment vis-tu cette expérience ?

La vérité c’est que parfois je n’arrive pas à y croire, c’est comme si j’avais trouvé quelque chose qui ressemblait à une blague, un rêve.

Quand on me demande « ce que je fais dans la vie« , j’ai envie de répondre « je vais vous gâcher la journée si je vous dis ce que je fais dans la vie, parce que je suis sûr que vous allez penser que mon travail est meilleur que le vôtre et que vous allez m’envier« .

Je ne travaille pas, je m’amuse. Le travail, c’est la logistique avant le cours, mais quand le cours commence, ce n’est plus du travail, surtout que nous sommes dans ce magnifique espace, avec une petite équipe, sans hiérarchie

Ton nom, Denise, a-t-il une origine française ?

Je ne pense pas, ils allaient m’appeler Laura et ma grand-mère est arrivée en courant à l’hôpital et a dit « s’il vous plaît, ne l’appelez pas Laura, appelez-la Denise ».

À la fin de la journée

C’était mon dernier jour en Argentine. La visite du Bote al Agua m’a ému. Qu’ai-je ressenti ? L’harmonie, les bonnes vibrations, la fraîcheur, le naturel, la positivité. Comme Denise l’a dit, cela ressemblait à une blague, à un rêve.

C’était une matinée passée avec de « belles » personnes, réunies autour d’un projet passionnant. Un vrai plaisir.

En avançant dans mes chroniques, je réalise que les qualités que j’ai observées ce matin, la générosité, la créativité, l’envie d’avancer, l’ouverture, la positivité, ne sont pas exceptionnelles, ce sont des qualités partagées par beaucoup, elles sont comme une pâte commune à de nombreux Argentins. C’est ce côté de mes compatriotes que je veux continuer à approfondir et à valoriser dans leur diversité.

Surtout lorsque ces qualités personnelles sont au service d’une entreprise originale et inclusive, d’un projet à vocation sociale et solidaire.

Je découvre une Argentine généreuse, positive et entreprenante, que j’apprécie et que je veux illustrer dans ces chroniques. Cela me semble intéressant. Et vous ?

L’ECOLE « LOS BIGUAES » (nom d’un cormoran des iles)

J’ai eu l’opportunité d’interviewer Celeste, une des maitresses d’une école insulaire autogérée. Vu son intérêt, j’ai décidé d’inclure l’interview dans ma chronique sur le Bote al Agua.

Comment fonctionne cette école ?

Nous sommes une école autogérée, située sur la rivière Carapachay, dans le Delta. L’école est soutenue par le travail des familles, qui font du pain le matin et le vendent ensuite. Nous ne sommes soutenus par aucun gouvernement ni aucune municipalité. Nous n’avons pas d’existence légale, nous sommes une école de facto et non une école au statut juridique, mais nous enseignons les mêmes matières que les écoles publiques. Nous sommes en activité depuis 14 ans, ces enfants sont de la promotion n°8.

Lorsqu’ils terminent l’école primaire, ils doivent passer un examen très complet dans la ville de Buenos Aires qui couvre les quatre domaines fondamentaux, la langue, les mathématiques, les sciences sociales et les sciences naturelles. Les élèves qui sont ici ont tous réussi. En général, les enfants qui passent à l’école secondaire réussissent très bien.

Il existe 60 écoles de ce type en Argentine. Nous n’avons pas de personnel de service ni de personnel administratif. Toutes les tâches sont effectuées par les enseignants avec les garçons et les filles. Les enfants ont des tâches de nettoyage, comme balayer le hall, nettoyer la salle de bains ou vider les corbeilles. Par exemple, cette semaine un enfant est chargé de veiller à ce qu’il y ait toujours du papier hygiénique dans les toilettes. Périodiquement, nous nous relayons. À midi, nous prenons une collation que nous préparons tous ensemble, généralement du thé ou du maté cocido et des aliments qui ont été préparés à l’école ou que quelqu’un a apportés pour les partager ou que nous cuisinons ensemble.

Comment es-tu arrivé dans cette école ?

J’étudiais la biologie, mais lors d’un programme d’échange avec la faculté des sciences naturelles de l’université de Cordoba, j’ai été invitée à visiter une école expérimentale que j’ai trouvée merveilleuse. J’ai décidé de changer d’orientation et j’ai suivi une formation d’enseignant pour ce type d’école.

J’aimerais beaucoup faire une chronique sur cette école !


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